Le diviseur

​

Le diviseur
Vient toujours avant l’heure
Le diviseur
Toujours comme un voleur

Avance lentement
Et frappe soudainement
Quand le sage se tait
Quand le calme se fait
Que tous feignent de croire
Que règne enfin la paix

Cherche son intérêt
Prêche la liberté
Evoque la mémoire
En appelle au respect
A la fidélité
A l’authenticité

Le diviseur
Vient toujours avant l’heure
Le diviseur
Toujours comme un voleur

Se fabrique des masques
Joue avec l’émotion
Remue les vieux démons
anime la confusion
et la main sur le cœur
diffuse les rumeurs

honore ses propres morts
prêche leur volonté
se place en héritier
gardien des vérités
n’attaque jamais de front
a de l’éducation

Le diviseur
Vient toujours avant l’heure
Le diviseur
Toujours comme un voleur

ses apôtres aux palais
pavoisent dans les dîners
le cynisme à l’honneur
la fin des idéaux
se nourrissent des malheurs
et jouent les crèves coeur

S’accroche à ses richesses
Sans jamais les nommer
défend tous les pouvoirs
le plus souvent cachés
méprise les rêveurs
sacralise le passé

Le diviseur
Vient toujours avant l’heure
Le diviseur
Toujours comme un voleur

garde un large sourire,
s’interdit la colère,
s’émeut comme un éclair,
d’un mot jeté en l’air,
prend la place des victimes
et se croit légitime


comme des charognards
se sert des ignares
entretient ses racines
du fond des caniveaux
et avec discipline
alimente les ragots.


Paroles et Musique : Joël Dahan
Arrangement : Eric Galia